La sécheresse oculaire

Centre de santé ophtalmologique à Avignon

Quels sont les symptômes de la sécheresse oculaire ?

Ophtalmologues à Avignon

Les symptômes de la sécheresse oculaire varient d’un patient à l’autre, mais certains signes sont fréquemment rencontrés. Une sensation de gêne persistante, comme si un grain de sable se déplaçait sous la paupière, est souvent décrite. Les brûlures, picotements, et démangeaisons sont souvent ressentis. Plus rarement, les yeux peuvent présenter des rougeurs et une sensibilité accrue à la lumière (photophobie), ce qui rend l’exposition au soleil, aux lumières intérieures, ou même aux écrans, plus pénible. Le clignement excessif est plus rarement décrit, car souvent inconscient. L’impression d’avoir les paupières lourdes peut aussi être évocatrice.

Paradoxalement, les patients décrivent souvent un larmoiement, prédominant en fin de journée, et accentuée nettement par le vent ou les activités extérieures, ou après les écrans prolongés.  Il s’agit d’un réflexe de l’œil, trop exposé à l’air ambiant, qui répond par une hyper-fabrication de larmes : il tente de remplacer la qualité des larmes, par la quantité.

La fatigue oculaire, surtout après la fixation prolongée d’un écran d’ordinateur ou après exposition à une climatisation (froide ou chaude, car les appareils assèchent l’air soufflé), aggrave couramment la sécheresse lacrymale, et les symptômes d’œil sec. Enfin, une vision floue ou un inconfort avec lentilles de contact peuvent signaler une insuffisance dans la production lacrymale, ou dans la qualité des larmes nécessaires pour maintenir une bonne hydratation de la surface oculaire. 

Comment fait-on le diagnostic de sècheresse oculaire ?

Consultation ophtalmo à Avignon

L’interrogatoire par un ophtalmologiste expérimenté est une étape importante : recherche de maladie comme le syndrome de Sjögren (symptomatique sur l’ensemble des muqueuses du corps, et pas seulement l’œil), de traitements par collyres ou médicaments au long cours qui favorisent l’œil sec, etc.
Le médecin peut éventuellement s’aider de différents questionnaires pour évaluer l’intensité des symptômes, et l’impact de la sécheresse sur la qualité de vie du patient = son intensité réelle, en quelque sorte.

Car il est frappant d’observer que les signes visibles à l’examen, ne sont pas toujours proportionnels à la gêne ressentie : l’examen peut être quasi normal, alors que la souffrance est réelle.
L’examen médical s’attache ensuite à distinguer les anomalies de QUANTITÉ, les plus faciles à imaginer mais aussi les plus rares, et de QUALITÉ, de loin les plus fréquentes. L’examen de la sécheresse oculaire avec un colorant des larmes inoffensif, la fluorescéine, éventuellement avec le test lacrymal de Schirmer) est une étape importante de l’examen de l’œil sec, et souvent suffisante pour le diagnostic. On examine également l’œil, les paupières, la peau autour de l’œil, l’appareil lacrymal, etc.

Plus rarement, surtout pour « chiffrer » l’amélioration après traitement, on a recours à des appareils de mesures objectives, qui utilisent différents principes : une évaluation vidéo du « break up time », l’interférométrie de la couche lipidique des larmes, la mesure « chiffrée » du ménisque lacrymal, et plus rarement la meibographie, la mesure du clignement, etc. Ces technologies visent à « chiffrer » la sécheresse, et le retentissement de l’œil sec sur la surface oculaire.

Ophtalmologues à Avignon

La sécheresse oculaire

Les causes de la sécheresse oculaire sont multiples et peuvent varier d’une personne à l’autre. Comme évoqué, il faut distinguer les anomalies de QUALITÉ, les plus fréquentes, des anomalies de QUANTITÉ, les plus faciles à imaginer.

Souvent, le problème réside dans un déséquilibre des composantes du film lacrymal qui protège et hydrate l’œil. Ce film est constitué de trois couches : une couche lipidique, qui contribue à limiter l’évaporation de l’eau présente dans les larmes, une couche aqueuse (la plus connue) et une couche de mucine, une couche gélatineuse qui sert à « retenir » les larmes sur les cellules de la surface de l’oeil. Si l’une de ces couches est altérée, cela peut entraîner une diminution de l’épaisseur et de la persistance des larmes, et donc une exposition de l’oeil à l’air ambiant, responsable des symptômes de l’œil sec.

Les anomalies de qualité aboutissent donc à une hyper-évaporation. Les glandes meibomiennes, situées dans les paupières, sont responsables de la production de la couche lipidique. Leur dysfonctionnement peut donc mener à une sécheresse oculaire. De plus, des facteurs environnementaux tels que le vent, le soleil ou l’exposition prolongée à des écrans peuvent aggraver la situation. Le vieillissement est également un facteur contributif, tout comme certains troubles hormonaux qui affectent la production de larmes.

Les anomalies de quantité correspondent à une production insuffisante : par les cellules de la surface oculaire, ou par les glandes lacrymales elles-mêmes. Des maladies générales comme le syndrome de Sjögren, qui attaque les glandes productrices de fluides comme les glandes lacrymales et salivaires, peuvent donc être en cause. En outre, l’utilisation régulière de certains médicaments tels que les antihistaminiques, les antidépresseurs ou encore les traitements pour la tension artérielle peut induire ou exacerber ce déséquilibre.

Il ne faut pas négliger non plus l’impact du port de lentilles de contact, et des produits d’entretien de ces lentilles, sur la surface oculaire qui peut contribuer à cette sensation d’inconfort et de sécheresse lacrymale. 

Quels effets sur la vision ?

Les effets de la sécheresse oculaire sur la vision sont souvent rapportés. La sécheresse oculaire peut entraîner une sensibilité accrue à la lumière, notamment celle du soleil ou de l’ordinateur, rendant pénible les sorties, la lecture ou le travail sur écran prolongés, pénibles. Dans certains cas, la vision peut devenir floue après quelques dizaines de minutes, ce qui affecte la capacité à se concentrer sur des tâches visuelles précises comme la lecture ou la conduite. Ces symptômes de sécheresse oculaire, tous ensembles, accentuent également la sensation de fatigue oculaire.

Et les effets sur l’œil ?

L’absence ou le déficit en larmes naturelles sur la surface de l’œil peut irriter la cornée par défaut de protection oculaire, et augmenter le risque d’infections oculaires, notamment avec des lentilles de contact, car le film lacrymal joue un rôle essentiel dans la protection et l’hydratation de l’œil. 

Pour prévenir la sécheresse oculaire lors de l’utilisation d’écrans, il existe d’abord des recommandations de bon sens :   il est recommandé de faire des pauses régulières pour reconstituer la protection naturelle des yeux, de cligner fréquemment des yeux pour favoriser la production de larmes, et réduire les intervalles de « dessèchement », d’ajuster la luminosité et le contraste de l’écran pour réduire l’inconfort liés à la luminosité. Porter des lunettes adaptées à l’effort visuel est également un élément essentiel pour réduire les symptômes.
On peut aussi conseiller d’utiliser un humidificateur d’air en hiver, de porter des lunettes protectrices pour se défendre contre le vent et le soleil, et d’éviter les environnements enfumés ou pollués. Il faut aussi chercher à réduire la fatigue générale, en améliorant l’ergonomie du poste de travail par exemple.
Assez souvent, ces conseils ne suffisent pas, car ils ne corrigent que les facteurs favorisants extérieurs, mais pas les anomalies de la surface de l’œil : ainsi, utilise presque systématiquement des  » gouttes », ou collyres, ou  » larmes artificielles », ou « compléments de larmes » si nécessaire, de différentes « familles » de médicaments.
Pour ceux qui souffrent d’une forme plus sévère, des traitements médicaux incluant des anti-inflammatoires ou des immunosuppresseurs peuvent être prescrits par un ophtalmologue expérimenté.